Les secrets de l’atelier (2) : les maisons-lanternes

Les secrets de l’atelier sont une petite série de billets pour vous parler des coulisses de la boutique : environnement de travail, matériel, inspirations… Une manière de vous parler de Rue de Minuit et de tout ce qui se cache derrière 🙂

Alors que trois nouvelles maisons-lanternes apparaissent comme par magie dans la boutique, voici un billet pour vous en révéler les secrets !

La ville comme une histoire

Il y a beaucoup d’éléments récurrents dans mes histoires, qui ont de l’importance à mes yeux : le rêve, les routes, les rencontres sur les marchés, les bibliothèques, mais aussi les maisons et les villes.

Les maisons y apparaissent en filigrane comme des idéaux à atteindre, des foyers que l’on peine à trouver ou que l’on doit quitter sans le vouloir. D’ailleurs, cela fait des années que je rêve régulièrement de ce dernier point : devoir partir, déménager, faire ses bagages ou ses cartons et ne jamais y arriver, comme si s’en aller était subi. L’exception la plus notable à ce schéma qui revient toujours dans mes livres s’appelle Ker ar Bran, le manoir breton et hanté qui apparaît dans mon roman Le Phare au Corbeau. N’est-ce pas l’inverse qui s’y passe, d’ailleurs ? Quand mes héros vivants peinent à trouver un foyer, mes personnages morts rechignent à les quitter.

Les villes, elles, deviennent ces foyers que mes personnages cherchent, et trouvent pour certains d’entre eux. Il y a trois villes d’importance dans mes romans : Town, Atlacoaya et la Cité de Minuit. Elles ont chacune leurs particularités et leurs secrets, et ont le point commun d’être accueillantes (un euphémisme pour Town… Si vous voulez savoir en quoi, je vous conseille de lire ma série du même nom !).

Cette obsession des villes et des maisons m’a donc guidée quand je travaillais sur la boutique à son commencement, et il était évident que je les représente d’une façon ou d’une autre.

Une histoire de la ville

L’atelier de la Rue de Minuit s’attache à raconter l’histoire de la Cité de Minuit à travers ses mots, ses images, son art et son artisanat. Mes maisons-lanternes servent donc à cela : raconter les histoires qui ont lieu dans ces maisons ou dans ces rues, au fil du Temps qui ne passe plus.

Vous pouvez découvrir ces histoires sur MidnightCity.fr, qui les centralise toutes, en suivant ce lien. Vous y découvrirez six d’entre elles pour le moment, et je ne compte pas en rester là !

Au début était le pot de confiture

Maintenant que nous avons parlé de la genèse et de l’intention de ces maisons, il est temps de parler de leur fabrication !

Chaque maison est réalisée à partir d’un pot en verre de récupération. Je garde ceux dont la forme et la taille me plaisent et les mets de côté en attendant. Le plus souvent, ce sont des pots de confiture, mais j’ai aussi gardé un pot de cornichons de grande taille, et d’autres plus petits, afin de varier les dimensions. Une fois le pot lavé et l’étiquette décollée (un jour nous parlerons de ces étiquettes qui ne partent pas au lave-vaisselle et nécessitent d’utiliser du dissolvant pour les ongles), il est temps de bricoler.

Il y a quelques mois, j’ai fait un fil sur Twitter, dans lequel je vous montre la réalisation d’une maison-lanterne destinée à mon chéri. Elle n’est pas aux couleurs de la Cité de Minuit mais vous aurez une idée de comment je procède ! Le fil est ici.

Au début, j’utilisais surtout de la pâte polymère (Fimo, Cernit ou Sculpey) pour les murs et le toit ; plus tard, j’ai découvert la paperclay, une pâte durcissante à l’air faite à base de cellulose, et c’est un vrai bonheur à travailler. Plus de cuisson, plus de pâte qui colle partout ! Le rendu est plus brut, plus texturé, et j’aime vraiment beaucoup (la maison n°6, le 1 Rue du Chant, a été faite avec cette pâte). J’ai quand même préféré ne pas faire le toit avec, car elle me paraissait fragile pour ça.

La jolie texture de la paperclay

Le toit, parlons-en : il s’agit de réaliser une forme de base (avec de l’alu à l’intérieur), et d’y coller des tuiles ou des planches. Chaque tuile, chaque planche a été découpée, formée, puis collée une par une. J’ai également réalisé un toit différent pour une des maisons, la n°4 (le 5 Grande Place), avec du bois de balsa : très léger et peu cher, il sert à la création de modèles réduits, et je me suis donc inspirée de ces techniques pour créer une charpente et une couverture.

Ensuite, selon mon inspiration, j’y ajoute des éléments : de la résine bleue pour les vitres, de la tourmaline noire pour figurer le rêve, des cristaux, des flacons, du lichen…

En tout, une maison me demande une semaine de travail, entre la fabrication, les temps de cuisson et de séchage (trois couches de peinture + au moins deux couches de vernis). À la fin, vous recevez un petit trésor réalisé avec soin et passion, un objet unique qui matérialise mes rêves dans notre monde réel.

Plusieurs types de toit

Des secrets jusque sous le plancher

Et maintenant, les petites choses que vous ne savez pas si vous ne les avez pas vues en vrai !

  • Je leur donne un numéro selon l’ordre de création et les désigne toujours comme ça. Le numéro et la rue sont donnés plus tard, au moment où la maison est mise en vente dans la boutique.
  • Chaque maison est signée et datée sous sa base
  • Sous le pot, il y a une page du roman Midnight City
  • Les maisons viennent avec un petit certificat d’authenticité, la clef de la maison et sa localisation sur le plan
Le certificat
Sous le pot...
... et dans le pot !

Voilà pour ce petit tour d’horizon ! Trois nouvelles maisons-lanternes sont disponibles dès maintenant dans la boutique, rejoignant celle qui est en attente d’un nouveau propriétaire. Merci pour votre passage, et à bientôt pour d’autres secrets ^o^

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